22 juillet 2012 : 70ème anniversaire de la Rafle du Vélodrome d’Hiver à Paris
En ce 22 juillet 2012, une journée toute particulière pour l’ensemble de la nation française, commence… Une journée de recueillement à la mémoire des victimes des crimes antisémites de l’Etat français, de nos frères, sœurs, pères, mères, désignés comme coupables d’être nés Juifs, « raflés » le 16 et 17 juillet 1942, entassés au Vélodrome d’Hiver où les conditions sanitaires sont insalubres, déportés, séparés de leur famille et tués sauvagement par l’occupant nazi : ce crime perpétré contre la communauté juive de France, contre les valeurs humaines, s’est organisé autour d’une collaboration étroite avec la gouvernement Vichyste, français, portant donc ce dernier au rang d’accusé, de coupable.
Cette commémoration de la rafle du Vel d’Hiv, organisée Square de la Place des Martyrs Juifs [du Vélodrome d’Hiver], débute par l’arrivée des invités. Malgré les rires, les retrouvailles entre les adhérents des associations juives conviés à cet anniversaire, l’émotion est palpable : tous ont en mémoire des membres de leurs familles, des amis décédés dans les camps de la mort ; certains sont eux-mêmes des rescapés, venus communier et apporter un témoignage immuable, nécessaire à la construction d’une paix durable. La cérémonie se poursuit par l’arrivée des plus hauts représentants des institutions juives, de l’Etat (le Premier Ministre, le Préfet de Paris..) et du Président de la République lui-même dont la présence et l’allocution, en ce lieu symbolique, est attendu par tous. Le discours, les mots employés par chacun des intervenants à la tribune, tels que Serge Klarsfeld, vice-président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, président de l’association « les fils et filles de déportés juifs de France), Monsieur Joël Mergui ( président du consistoire), Monsieur David de Rothschild (président de la fondation pour la Mémoire de la Shoah), Monsieur Richard Prasquier, (président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), témoignent de la volonté de transmettre la mémoire de la « Shoah » , qui demeura dans l’ombre pendant longtemps en France et d’apporter un témoignage philosophique, constructif, pour qu’un tel drame ne se reproduise jamais.
Cette cérémonie se conclut par le Chant des Marais, en souvenir des déportés, interprété par la chanteuse Talila et l’allocution du Président de la République, François Hollande. Ce dernier, s’inscrit dans la lignée de Jacques Chirac, le premier président de la 5ème République ayant reconnu la responsabilité de la France, tout en saluant le geste courageux des « Justes de France », de la résistance (qui au péril de leur vie, sauvèrent des milliers de juifs). On peut souligner qu’il s’est engagé fortement à combattre l’antisémitisme. Il a vigoureusement appuyé sur le fait que c’était uniquement les Français et non les Allemands qui avaient organisés cette rafle. Ses propos ont été applaudis par l’auditoire.
Le rôle de l’Histoire sera donc d’instruire, pour que jamais plus une telle dérive (trouvant source dans l’ignorance) ne se reproduise.
Ecrit par Thomas RAPOPORT- 16ans et demi